Le partage de l'énergie ? Qu'est-ce que c'est et comment cela fonctionne-t-il ?

Le partage d'énergie consiste à partager l'énergie excédentaire produite par vos panneaux solaires avec vos voisins, vos amis ou votre famille. Cela se fait au sein de ce que l'on appelle les "communautés énergétiques", qui rassemblent les acheteurs et les producteurs et leur permettent d'échanger de l'énergie locale entre les bâtiments. Les communautés énergétiques sont un moyen d'organiser des activités énergétiques collectives par le biais d'un système ouvert et démocratique. La participation active des consommateurs permet de promouvoir davantage les énergies renouvelables afin que tous les citoyens concernés aient accès à l'énergie verte, et de l'intégrer dans un système énergétique plus flexible. Les utilisateurs qui ne peuvent pas produire leur propre énergie pour des raisons pratiques ou financières peuvent également acheter cette énergie partagée. À cette fin, la ministre flamande de l'énergie, Zuhal Demir, a élaboré un plan de réforme du marché de l'énergie.

Le co-investissement dans les panneaux solaires installés sur les toits des immeubles d'habitation n'est pas très intéressant à l'heure actuelle, car les recettes de l'installation vont à un résident en particulier, ou seulement à la partie publique de l'immeuble d'habitation. Les autres résidents n'en bénéficient pas. Mais à partir du 1er janvier, l'énergie solaire produite par le bâtiment peut être distribuée à tous les résidents de l'immeuble. Cela ne nécessite pas l'intervention d'une personne morale.

Les propriétaires d'une installation produisant de l'électricité à partir d'énergies renouvelables pourront revendre leur énergie verte à d'autres personnes ou entités à partir de juillet 2022. Il pourra s'agir d'un voisin, d'un ami, d'un membre de la famille ou d'une entreprise. Cette forme de vente directe est également appelée vente de pair à pair. Grâce à ce contrat de pair à pair, vous pouvez, en tant que producteur d'énergie verte, choisir de mettre votre surplus d'énergie produite à la disposition "gratuite", par exemple, de membres de votre famille en difficulté financière. Grâce à cette réforme, le marché de l'énergie en Flandre deviendra plus social que jamais.

À partir de 2023, il sera possible de partager l'énergie par l'intermédiaire de communautés énergétiques. Les personnes qui rejoindront une telle communauté énergétique auront alors la possibilité d'investir dans des solutions d'énergie renouvelable en tant que groupe. La communauté, à son tour, peut alors commencer à identifier les endroits où les besoins ou la demande sont les plus importants. Elle peut alors investir dans des panneaux solaires, une grande batterie pour l'ensemble du quartier, des stations de recharge communes pour les voitures électriques ou même l'isolation. Les coûts et les bénéfices d'une telle installation sont alors partagés entre les membres de la communauté. Selon M. Demir, une collectivité locale pourrait, par exemple, créer une communauté énergétique avec les habitants du quartier et installer des panneaux solaires sur le toit de la salle de sport ou de l'église. L'électricité produite qui n'est pas utilisée immédiatement peut alors être distribuée directement aux habitants participants. Le partage de l'énergie est un outil idéal pour réduire la pression sur nos futures factures d'énergie.

Le partage d'énergie est soumis à un certain nombre de conditions pour assurer son bon fonctionnement. Tous les participants doivent disposer d'un compteur numérique qui sera relevé tous les trimestres. Chaque participant conserve son compteur individuel et sa connexion énergétique. De cette manière, chaque participant peut choisir de participer ou non à une communauté énergétique et il est également libre de choisir un fournisseur d'énergie. Le gestionnaire de réseau flamand Fluvius se chargera des règlements liés au partage et à la vente d'énergie. Il enregistre les différentes formes d'échanges d'énergie et transmet les volumes d'énergie prélevés, injectés et partagés au gestionnaire et aux fournisseurs d'énergie concernés. La VEKA (Agence flamande de l'énergie et du climat), la VREG et Fluvius travaillent actuellement à l'élaboration des règles techniques et à la définition des exigences techniques afin que les futurs échanges d'énergie puissent se dérouler de manière correcte et automatisée.