Le gouvernement flamand approuve le plan chaleur 2025

Sur proposition de la ministre flamande de l'énergie Zuhal Demir, le gouvernement flamand a approuvé le 10 décembre 2021 le Vision Memorandum "Heat Plan 2025".

La chaleur est la composante la plus importante de la consommation d'énergie en Flandre, représentant plus de 50 %. Chez les ménages, elle représente même les trois quarts de la consommation d'énergie. 85 % des Flamands chauffent leur maison avec des combustibles fossiles. D'ici 2050, près de 100 000 ménages devront rendre leur chauffage plus durable chaque année. C'est l'un des principaux défis que le plan chaleur s'efforce de relever.

Les nouvelles constructions (résidentielles et non résidentielles) seront les premières à passer des énergies fossiles aux énergies respectueuses du climat. Après l'élimination progressive du mazout à partir de 2022, les permis environnementaux n'autoriseront plus les raccordements au gaz naturel à partir du 1er janvier 2026. La pompe à chaleur ou le raccordement à un réseau de chaleur deviendront la norme. Pour les nouveaux bâtiments qui seront construits dans les années à venir, il sera important de prévoir déjà un chauffage par le sol à basse température ou des radiateurs, afin qu'aucun travail de rénovation ne soit nécessaire par la suite pour chauffer l'habitation de manière totalement durable. Entre-temps, la part de la chaleur verte augmentera déjà : dans les demandes de permis à partir du 1er janvier 2023, une chaudière à condensation ne suffira plus pour ceux qui veulent encore se chauffer au gaz naturel. Une pompe à chaleur hybride deviendra l'exigence minimale. Une pompe à chaleur hybride est une pompe à chaleur qui puise la chaleur dans l'environnement et qui peut encore chauffer au gaz naturel les jours les plus froids.

Les obligations relatives aux nouveaux bâtiments fixent la direction à suivre pour les bâtiments existants. Les bâtiments existants devraient atteindre l'efficacité énergétique des bâtiments neufs d'ici à 2050. Dans les années à venir, cette évolution sera amorcée progressivement. Cela se fait principalement par le biais d'actions de sensibilisation, de primes et de prêts sans intérêt. Comme la précipitation dans les investissements peut conduire à des rénovations timides ou plus coûteuses, il est recommandé d'adopter une approche planifiée : réduire d'abord la consommation d'énergie en isolant soigneusement l'ensemble du bâtiment, puis passer au chauffage par le sol ou à un autre système à basse température, et enfin réduire l'utilisation des combustibles fossiles. Les subventions pour les pompes à chaleur et les prêts sans intérêt, entre autres, sont augmentés et élargis.

Les réseaux de chaleur deviennent également de plus en plus importants. Aujourd'hui, il existe déjà environ 75 réseaux de chaleur en Flandre. Ils transportent, par le biais de conduites souterraines, la chaleur d'une centrale thermique ou d'une entreprise disposant d'un excédent de chaleur vers d'autres entreprises, des écoles, des hôpitaux ou des habitations. S'il existe un réseau de chaleur à proximité, il peut être plus intéressant de s'y raccorder que d'investir dans son propre système de chauffage. Le plan chaleur prévoit d'examiner la prime de raccordement des habitations existantes aux réseaux de chaleur et de renforcer les moyens financiers pour soutenir les projets utilisant la chaleur verte, la chaleur résiduelle et les réseaux de chaleur durables.

Le Plan chaleur 2025 contient 26 mesures pour passer au chauffage durable et à l'écologisation des vecteurs énergétiques. Le plan assure ainsi la mise en œuvre des objectifs relatifs à la chaleur verte et à la chaleur résiduelle dans l'Accord de coalition 2019-2024, le Document de politique énergétique 2019-2024 et le Plan flamand pour l'énergie et le climat 2021-2030. Le ministre flamand en charge de l'énergie veillera à l'élaboration de ces actions. Tous les ministres mettront eux-mêmes en œuvre les mesures qui relèvent de leur compétence.

La chaleur verte, comme le solaire et l'éolien, est souvent une histoire locale avec différents acteurs. Les provinces, les villes et les municipalités ont un rôle important à jouer, mais les entreprises, les institutions de la connaissance et d'autres organisations sont également importantes pour la réussite de ce plan.

Source : VEKA